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dimanche 14 décembre 2025

Guinée-Bissau : l’UA et la CEDEAO dénoncent la tentative de coup d’État après le scrutin.

Les chefs des Missions d’Observation Électorale de la CEDEAO, de l’Union africaine et du Forum ouest-africain des Sages ont exprimé, dans deux déclarations conjointes rendues publiques ce mercredi à Bissau, leur profonde préoccupation face à la situation post-électorale en Guinée-Bissau, marquée par l’annonce d’un coup d’État par une partie des forces armées.

Les observateurs internationaux, qui avaient suivi le double scrutin présidentiel et législatif du 23 novembre, ont salué le déroulement « ordonné et pacifique » des élections ainsi que « l’engagement civique remarquable » du peuple bissau-guinéen. Ils ont également souligné le professionnalisme du personnel électoral, des forces de sécurité et des représentants des candidats tout au long du processus.

Cependant, ces développements positifs ont été brutalement interrompus par l’arrestation de hauts responsables, notamment ceux en charge du processus électoral. Les trois organisations régionales se disent « profondément préoccupées » par ces détentions et exhortent les forces armées à libérer immédiatement les personnes arrêtées afin de permettre au processus électoral « de suivre son cours normal jusqu’à son terme ».

Dans leur première déclaration, les chefs de mission — Filipe Jacinto Nyusi pour l’Union africaine, Issifu Baba Braimah Kamara pour la CEDEAO et Goodluck Jonathan pour le Forum des Sages — ont appelé la population au calme et réaffirmé leur engagement à soutenir la Guinée-Bissau sur la voie démocratique. Ils insistent sur l’importance de préserver la paix, la stabilité et le bien-être de la nation en cette période sensible.

Dans une seconde communication, les trois dirigeants dénoncent « une tentative flagrante de perturber le processus démocratique et les acquis obtenus jusqu’à présent ». Ils rappellent que leur mission venait de conclure des entretiens avec les deux principaux candidats à la présidentielle, lesquels avaient tous assuré leur volonté de respecter le choix du peuple.

Face à ce qu’ils considèrent comme une remise en cause du verdict des urnes, les organisations appellent l’Union africaine et la CEDEAO à « prendre les mesures nécessaires pour restaurer l’ordre constitutionnel ».

Alors que le pays retient son souffle dans un climat de forte tension politique, les regards se tournent désormais vers les autorités régionales, dont la réaction pourrait s’avérer décisive pour la suite de la transition électorale en Guinée-Bissau.

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