Le vendredi 23 mai 2025, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, s’est rendu à Fria, accompagné d’une importante délégation gouvernementale et de ressortissants de la localité, pour exprimer la solidarité nationale aux victimes de la violente tempête qui a frappé la cité de l’alumine, située à 150 km au nord de Conakry.
Aux côtés de la ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique, du Commissaire général du Port autonome de Conakry et du Directeur général de l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH), le chef du gouvernement a transmis, au nom du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, un message de compassion et de soutien aux autorités locales et aux populations sinistrées du district de Sombori.
Un bilan lourd et une ville meurtrie
La visite a permis au Premier ministre de constater l’étendue des dégâts causés par les vents dévastateurs du 11 mai dernier. Le bilan est alarmant :
- 805 ménages affectés,
- 17 établissements scolaires et postes de santé partiellement ou totalement décoiffés,
- 4 mosquées endommagées,
- de nombreux bâtiments publics et privés réduits à l’état de ruines.
Fria, jadis surnommée la « ville fleurie » et modèle de prospérité industrielle en 1984, vit aujourd’hui un profond désarroi. « J’ai le cœur serré face à ce que devient Fria. C’était une ville modèle, aujourd’hui, elle souffre cruellement », a déclaré avec émotion Amadou Oury Bah devant les autorités locales et la population massivement mobilisée sur la place publique.
Des promesses concrètes pour la relance
Face à l’urgence, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement allait prioriser les interventions qui impactent directement le quotidien des populations, notamment la reprise des activités scolaires et la réhabilitation des services sociaux de base.
Il a également demandé un rapport technique détaillé à soumettre dans les plus brefs délais au Président de la République pour accélérer la mise en œuvre des mesures d’aide et de reconstruction.
Surprise de taille : Fria ne bénéficie pas actuellement du Fonds de Développement Économique Local (FODEL). Une situation que le Premier ministre a vivement dénoncée, promettant d’y remédier après une évaluation approfondie sur le terrain. « Je reviendrai dans un mois pour mieux comprendre les réalités de Fria et apporter des réponses concrètes », a-t-il assuré.
Appel à l’action écologique : restaurer la « Loi Fria »
Conscient du rôle aggravant de la déforestation et de l’érosion, Amadou Oury Bah a lancé un appel fort à la mobilisation écologique. Il a exhorté les autorités locales à réactiver la « Loi Fria », ancien cadre juridique de protection de l’environnement, et à lancer une vaste campagne de reboisement pour reconstituer les barrières naturelles détruites sur le bowal, aux abords du fleuve Konkouré.
Source : Service Communication de la Primature
Transcrisption Facinet Soumah