De Kampala à Maputo, en passant par Casablanca, le Syli national version Duarté a marqué des points et rallumé la flamme de l’espoir chez les férus du ballon rond. En quatre matchs, le Lusophone s’est montré en véritable chef d’orchestre, capable de tenir chaque spectacle avec les instruments à sa possession. Sur douze points possibles, il en a engrangé huit, pour deux victoires, deux nuls, sept buts marqués et trois encaissés.
Ce bilan pousse de nombreux Guinéens à regretter l’arrivée tardive du Portugais à la tête de l’équipe nationale, au regard de ses résultats qui contribuent à ramener à la vie un Syli déjà aux portes de la morgue du football. En quatre (4) rencontres pour fermer le groupe (G) dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2026 en Amérique du Nord, le sélectionneur guinéen a prouvé à l’opinion qu’en matière de coaching, il détient de multiples options : d’abord faire évoluer ses poulains sur le rectangle vert, mais aussi en dehors, avec comme principe la discipline totale au sein de son effectif.
Paulo Duarté, c’est d’abord la Guinée, ensuite les individus. Fidèle à sa philosophie, au sein du Syli il n’a pas d’adversaire comme certains veulent le faire croire ; sa seule ambition est de gagner un trophée majeur avec le pays pour lequel son cœur bat désormais. Le chemin est long, mais pas impossible. Avec une conscience collective, de la chaîne de commandement (Féguifoot) aux joueurs, le rêve de l’ex-entraîneur du club manceau (Le Mans, France) pourrait devenir réalité.
La force de l’énergétique Duarté, c’est aussi son équipage technique, avec lequel il partage tout et qu’il respecte au maximum. Mamadouba Sylla “Gaucher”, le travailleur de l’ombre au calme olympien, est l’une des épaules sur lesquelles il s’appuie pour la bonne marche de son équipe. Cela prouve que le natif de Kindia compte dans son rayon technique, à l’image des autres.
En attendant le début des éliminatoires pour la prochaine CAN en 2027, qui se tiendra en Afrique de l’Est, c’est de l’oxygène pour tous et déjà des réflexions poussées pour Paulo Duarté et son staff technique, qui savent que le chantier est ouvert et reste immense. Alors, si les autres dorment, eux n’ont plus droit au sommeil.
Facinet Soumah
