Conakry, 9 juillet 2025 – Un an jour pour jour après la disparition forcée d’Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et de Mamadou Billo Bah, tous deux membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
Dans un communiqué publié ce mercredi, la coalition politique dénonce avec fermeté ce qu’elle qualifie de « stratégie délibérée de terreur » orchestrée par la junte au pouvoir, visant à museler toute voix dissidente.
Selon l’ANAD, ces disparitions ne constituent nullement des cas isolés. La coalition évoque une série d’enlèvements, d’arrestations arbitraires et de traitements inhumains infligés à plusieurs citoyens engagés, parmi lesquels figurent Marouane Camara, Sadou Nimaga, Aliou Bah, Abdoul Sacko, et plus récemment, Maître Mohamed Traoré. Certains demeurent introuvables, tandis que d’autres ont été condamnés ou ont subi de graves atteintes à leurs droits fondamentaux.
D’après l’ANAD, le seul « crime » de ces citoyens serait d’avoir dénoncé les dérives autoritaires du régime militaire et sa volonté manifeste de confisquer le pouvoir. Elle accuse les autorités en place de recourir systématiquement à l’intimidation, aux violences ciblées et à la répression contre les leaders politiques et les acteurs de la société civile.
Face à cette situation préoccupante, la coalition politique exige la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues de manière arbitraire, notamment Foniké Menguè, Mamadou Billo Bah, Marouane Camara, Sadou Nimaga et Aliou Bah. Elle réclame également l’identification, la poursuite et la traduction en justice des auteurs et complices de ces actes répréhensibles.
Enfin, l’ANAD adresse un message de solidarité aux victimes de cette « dérive autoritaire » et salue l’engagement du Barreau de Guinée, qui se tient aux côtés de Maître Mohamed Traoré, lui-même victime d’un enlèvement récemment dénoncé par la corporation des avocats.


