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samedi 6 décembre 2025

Fonction publique : Les oubliés du journal Horoya brisent le silence

Conakry, le 7 juillet 2025 – Dans une déclaration poignante rendue publique ce lundi, les stagiaires du Quotidien National Horoya ont brisé le silence pour dénoncer une exclusion qu’ils jugent injuste et discriminatoire. En dépit de leur engagement de longue date au service de l’information publique, ils restent sans contrat, ni statut, ni reconnaissance officielle.

🔴 Une situation « injuste et structurellement discriminatoire »

Selon les membres du Collectif des Stagiaires, cela fait plusieurs années qu’ils assument des responsabilités stratégiques pour un média d’État : rédaction d’articles, couverture des événements officiels, mise en page, relecture. Et pourtant, ils continuent d’exercer sans rémunération, ni reconnaissance administrative.

« Nous ne sommes pas juste des stagiaires. Nous sommes les sentinelles silencieuses de l’information publique », clament-ils dans leur déclaration.

Alors que le gouvernement a récemment annoncé le recrutement de 10 000 nouveaux agents publics, les stagiaires de Horoya affirment avoir été arbitrairement écartés du processus, contrairement à leurs collègues de la RTG, bénéficiaires d’un concours spécial.

⚖️ Une presse institutionnelle essentielle, mais négligée

Le journal Horoya, à forte vocation républicaine, est un instrument de communication institutionnelle entre l’État et les citoyens. Pourtant, ceux qui en assurent le bon fonctionnement quotidien demeurent invisibles dans les effectifs du ministère de la Communication.

« Nous assurerons la mémoire de l’État, mais l’État choisit de nous ignorer », déplorent-ils.

📣 Les revendications du collectif

Face à cette situation jugée inacceptable, les stagiaires formulent trois demandes claires :

  1. Leur intégration immédiate à la Fonction publique, à l’instar des agents de la RTG ;
  2. La transparence sur les décisions ayant mené à leur exclusion du processus de recrutement ;
  3. La reconnaissance officielle de leur rôle au sein du paysage médiatique public guinéen.

Ils appellent également à une intervention directe du Chef de l’État, le Général Mamadi Doumbouya, dont ils saluent l’engagement affiché contre l’injustice.

🧭 Refonder, c’est réparer

Dans leur appel final, les stagiaires rappellent que la refondation nationale voulue par les autorités ne saurait se faire au prix de l’oubli et de la marginalisation. « Corriger l’injustice, c’est aussi gouverner », affirment-ils en invoquant une citation d’Albert Camus sur la protection des minorités.

Ils concluent leur message par un appel solennel au président de la République, exprimant leur foi en l’équité et en la justice républicaine.

Facinet Soumah

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