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mercredi 12 mars 2025

Fassou Goumou réagit après son limogeage : « Personne ne nous a élus, s’ils décident de nous relever, il n’y a pas de problème. »

Fassou Goumou, président de la délégation spéciale de N’Zérékoré, est devenu le premier responsable communal à être démis de ses fonctions par les autorités militaires. Un arrêté du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) annonce son limogeage pour « faute lourde », sans pour autant préciser les motifs exacts.

Quelques heures après cette annonce, l’ex-président de la délégation spéciale a réagi à sa destitution, une décision largement relayée par les médias.

Bien que le ministère évoque une faute lourde, Fassou Goumou se dit surpris et assure n’avoir commis aucune irrégularité. Il explique avoir quitté le pays durant quelques semaines pour des raisons médicales, un déplacement qu’il affirme avoir effectué avec l’autorisation du ministre du MATD.

Pour lui, être révoqué par les autorités qui l’ont nommé ne pose aucun problème, raison pour laquelle il dit accepter sereinement cette décision : « Vous savez, j’ai eu un accident il y a quatre ans. Mon pied a été opéré à Chino-Guinée, puis j’ai dû me rendre en Inde pour la poursuite de mon traitement. Avant mon départ, j’ai sollicité et obtenu une autorisation d’absence du ministère. Pendant mon absence, un intérimaire a assuré la gestion de la commune, et je suis rentré il y a deux semaines. Hier, j’ai appris ma suspension, mais j’ignore les véritables raisons. Nous travaillons avec le CNRD, ce sont eux qui nous ont nommés, personne ne nous a élus. S’ils décident de nous limoger, je crois qu’il n’y a pas de problème. Je suis resté tranquille. Ce matin, je me suis rendu à la commune pour informer que je reste disponible en cas de besoin. Moi, je ne me reproche rien, car j’étais en traitement avec une autorisation en bonne et due forme. D’ailleurs, j’ai toujours un fer dans mon pied. »

Interrogé sur ses intentions pour l’avenir, Fassou Goumou a simplement répondu : « Je ne peux que suivre ce que l’État a décidé. »

Cette destitution pourrait être liée à la plainte récemment déposée par le collectif d’avocats des victimes du drame de N’Zérékoré. Si le gouvernement n’a pas fait de lien officiel, le collectif a, de son côté, salué cette décision.

Mohamed ALY

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