Faranah : quatre bureaux de vote fermés au centre Franco-Arabe.

À Faranah, le démarrage du référendum constitutionnel de ce dimanche 21 septembre s’est fait sous tension. Au centre Franco-Arabe, seuls un bureau de vote sur les cinq prévus a ouvert ses portes dès 7h00. Les quatre autres restent jusqu’à présent non fonctionnels, faute de matériel électoral.

Pour de nombreux électeurs, cette situation est une première dans la ville. Plusieurs citoyens, pourtant venus massivement dès les premières heures, ont dû repartir chez eux, découragés.

Simbo Mama Oularé, président des chasseurs et guérisseurs de Faranah, n’a pas caché sa frustration :

« Nous sommes dans le regret ce matin au centre Franco-Arabe. Imaginez, parmi cinq bureaux, un seul est opérationnel. Les citoyens sont découragés, vraiment on est déçu de ces autorités. Nous voulons tous voter mais que faire ? On a fait la campagne dans la ferveur pour attendre ce jour du vote. Si ça ne marche pas ici, c’est parce que les autorités n’ont pas voulu », a-t-il déclaré.

Même son de cloche chez Moussa Oularé, un autre électeur visiblement désemparé :

« Là où on a fait le recensement, ce n’est même pas là qu’on vote. Aucun dispositif, personne pour nous expliquer ce retard. Le chef de quartier, le chargé des élections, aucun n’est là. Regardez derrière moi, les gens rentrent déjà chez eux pour ne pas perdre du temps », a-t-il déploré.

Le chef de quartier de Tonkolonko 1, Sékouba Kalonzo Oularé, dit avoir alerté la mairie et le chargé des élections, sans succès :

« Normalement, j’ai Franco-Arabe 1, 2, 3 et 4. Mais un seul bureau fonctionne. On nous avait promis dix bureaux, ils disent maintenant huit. Pourtant, même là, nous n’avons reçu que deux. J’ai appelé le chargé des élections, il ne décroche pas », affirme-t-il.

À 8h50, plusieurs citoyens avaient déjà quitté les lieux, tandis que d’autres continuaient de patienter dans l’espoir de voter. Même au sein des forces de défense et de sécurité déployées pour assurer l’ordre, le constat était le même : beaucoup d’attente, mais aucune activité.

Toutes les tentatives pour joindre le responsable local des élections sont restées sans réponse.

Facinet Soumah