Bill Gates, cofondateur de Microsoft et philanthrope mondialement reconnu, a vivement critiqué la décision de l’administration Trump de réduire drastiquement le financement de l’aide internationale. Parmi les mesures les plus controversées figure le démantèlement partiel de l’USAID, l’agence américaine pour le développement international.
Gates a exprimé son « horreur » face à ce qu’il considère comme une attaque directe contre les populations les plus vulnérables de la planète, en particulier en Afrique subsaharienne.
« Ces coupes budgétaires ne sont pas seulement une erreur politique, elles sont potentiellement meurtrières », a déclaré Gates lors d’une intervention publique. Il a souligné que des millions de vies dépendent de programmes de vaccination, de lutte contre le paludisme, et de sécurité alimentaire financés par les États-Unis. « C’est un recul moral pour un pays qui a longtemps été à la tête des efforts humanitaires mondiaux. »
L’homme d’affaires a également promis de faire pression sur la Maison Blanche et le Congrès afin de restaurer certains des programmes supprimés. « Il est encore temps d’agir pour empêcher une catastrophe silencieuse », a-t-il ajouté.
Dans un geste encore plus marquant, Gates a annoncé qu’il léguerait la quasi-totalité de sa fortune – estimée à environ 200 milliards de dollars – au cours des 20 prochaines années. Ces fonds seront distribués via la Fondation Bill & Melinda Gates, qu’il prévoit de dissoudre à la fin de sa mission. Cette décision historique vise à maximiser l’impact philanthropique à une époque de crise mondiale.
La Fondation Gates a déjà investi des milliards de dollars dans des projets de santé mondiale, d’éducation et de lutte contre la pauvreté. Mais cette nouvelle phase promet une intensification sans précédent de ses efforts, dans un monde de plus en plus fracturé par les inégalités.
Alors que les États-Unis se retirent partiellement de la scène humanitaire internationale, la promesse de Gates se présente comme un contrepoids moral et financier. À travers ce geste, il envoie un message fort : la solidarité ne doit pas être sacrifiée sur l’autel de la politique.
Xolomo Tokpa