Le procès de Dr Sékou Condé, figure emblématique du RPG Arc-en-ciel, s’est ouvert ce lundi 19 mai 2025 devant le Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco, à Conakry. L’ancien secrétaire permanent du parti fondé par Alpha Condé est poursuivi pour attroupement non autorisé, à la suite d’une réunion organisée récemment au siège du parti à Gbessia.
Dr Condé avait été arrêté alors que le RPG Arc-en-ciel s’apprêtait à faire une déclaration publique au sein de ses locaux officiels, situés dans la commune urbaine de Matoto. Il avait ensuite été conduit au commissariat central de Gbessia, où il a passé une nuit avant d’être relâché en raison de son état de santé jugé préoccupant.
Au cours de l’audience, le ministère public a requis à son encontre six mois de prison avec sursis et une amende de 500 000 francs guinéens. Le procureur a tenu à préciser que les poursuites engagées ne concernaient pas l’organisation d’une réunion en tant que telle, mais l’absence de déclaration préalable, en violation des articles 621, 624 et 625 du Code pénal guinéen. Il a insisté sur le fait que la procédure ne visait pas le RPG Arc-en-ciel en tant qu’entité, mais le non-respect de la réglementation en vigueur.
De leur côté, les avocats de la défense ont dénoncé une procédure qu’ils jugent entachée d’irrégularités. L’un d’eux a parlé d’« acharnement politique » et a plaidé pour la relaxe pure et simple de leur client, estimant que le délit n’était pas constitué.
Pour rappel, le RPG Arc-en-ciel reste suspendu de ses activités depuis l’évaluation des partis politiques lancée par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Affaibli par cette sanction, l’ancien parti au pouvoir peine à organiser un congrès, et voit plusieurs de ses membres courtisés par le CNRD, aussi bien à Conakry qu’en province.
Affaire à suivre…
Facinet Soumah
