La Direction Générale de l’Enseignement Scolaire et du Contrôle (DGESC) a indiqué, ce dimanche 6 avril 2025, avoir détecté 38 cas de fraude dans le cadre des inscriptions des candidats au compte de la session 2025 du Baccalauréat Unique. Cette annonce intervient à quelques mois du lancement officiel des examens nationaux en Guinée et relance le débat sur l’intégrité du processus d’enregistrement des candidats.
Mamadi 49 Keita, directeur chargé de la gestion et du contrôle des examens, selon lui, cette opération de détection a été rendue possible grâce à l’efficacité des outils numériques de croisement et de vérification des données intégrés à la plateforme officielle d’inscription.
« Nous avons constaté que certains individus ont utilisé les données personnelles de candidats au BEPC pour se faire inscrire frauduleusement au BAC. Comme il nous est impossible de connaître physiquement tous les élèves, ce sont nos dispositifs automatisés qui ont permis de repérer ces incohérences dans le système « . A expliqué aucours d’un point de presse à Conakry.
Parmi les fraudeurs identifiés figurent notamment d’anciens bacheliers, certains ayant obtenu leur diplôme il y a plus de trois ans maintenant. Leur objectif, selon les premières enquêtes internes, serait de repasser l’examen sous une fausse identité dans l’optique de bénéficier d’éventuelles bourses d’études offertes aux nouveaux diplômés.
« Sur l’ensemble du territoire, nous avons identifié 38 cas avérés de fraude, tous ont été immédiatement exclus du fichier des candidats autorisés à passer les épreuves du BAC 2025 « . A souligné Mamadi 49 Keita.
La liste nominative de ces présumés fraudeurs a été transmise aux autorités compétentes, notamment au ministère de la Justice et à la Direction nationale des investigations judiciaires. Des poursuites administratives et pénales pourraient être engagées contre les individus impliqués, en fonction de la gravité des faits et de leur degré de responsabilité dans cette manœuvre frauduleuse.
Par la même occasion, la DGESC rassure par ailleurs que, les mesures de contrôle seront renforcées afin d’éviter toute tentative similaire à l’avenir, comme par l’amélioration des systèmes d’identification biométrique et de traçabilité des candidatures aux examens nationaux en République de Guinée.
» Ce genre de pratiques ternit non seulement l’image de nos examens nationaux, mais compromet également l’équité et la crédibilité du système éducatif guinéen. Nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour que cela ne se reproduise pas« . a déclaré le directeur de la DGESC.
Cette affaire de fraudes suscite le débat sur la fiabilité des examens nationaux, la sécurisation des données scolaires et l’éthique dans le système éducatif du pays en prélude des échéances de juin 2025.
Facinet Soumah
