L’examen de sortie des établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle, initialement prévu ce mardi 10 juin 2025, n’a finalement pas eu lieu. En cause : les jours fériés annoncés par le ministère du Travail et de la Fonction publique.
Mais au-delà de ce report officiel, de nombreux candidats dénoncent un problème plus grave : l’absence de leurs procès-verbaux (PV), documents indispensables pour participer aux épreuves. Face à cette situation, plusieurs d’entre eux ont manifesté dans les rues de Conakry, exigeant la remise immédiate de leurs pièces.
Parmi les protestataires, Aïssata Camara, visiblement exaspérée, a exprimé sa frustration :
« Nous sommes dans la rue pour réclamer nos procès-verbaux, les vrais. Pas des documents provisoires destinés à nous écarter. Hier, nous avons fait le tour de plusieurs centres, sans succès. Dans certains cas, les directeurs nous ont simplement demandé de partir, affirmant n’avoir rien reçu. »
Elle précise que les élèves concernés suivent leur formation depuis trois ans et qu’ils ont régulièrement payé leurs frais de scolarité :
« C’est incompréhensible que cela nous arrive maintenant. Nous avons respecté toutes les étapes de la formation. Nous demandons simplement à recevoir nos PV. Nous appelons le président de la République à intervenir, et nous interpellons également Madame la ministre pour qu’elle nous vienne en aide. »
Les manifestants dénoncent également une confusion administrative. Certains auraient été enregistrés à tort comme appartenant à l’Agence Technique de Services (ATS), une filière qu’ils affirment n’avoir jamais intégrée :
« Nos parents se sont sacrifiés pour que nous devenions infirmiers d’État. Nous demandons simplement justice : la remise de nos PV pour pouvoir passer l’examen. » a lancé un autre candidat.
Cette situation soulève une fois de plus la question de la gestion administrative dans le secteur de l’enseignement technique en Guinée, alors même que les enjeux de formation professionnelle sont cruciaux pour l’avenir de la jeunesse du pays.
Facinet Soumah