25.9 C
Conakry
dimanche 14 décembre 2025

Droits du travail : Amnesty International interpelle la SOGUIPAH.

Conakry, 23 oct. (AGP) – Amnesty International a interpellé, ce jeudi 23 octobre 2025, la Société guinéenne de palmiers à huile et d’hévéa (SOGUIPAH) sur le respect des droits des travailleurs.

Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse tenue à la Maison de la presse de Conakry.

Le chercheur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest, Fabien Offner, a présenté un rapport de recherche détaillant plusieurs manquements liés aux droits du travail au sein de cette entreprise publique.

« Au cœur du rapport, nous avons d’abord examiné les conditions de travail, ensuite les cas d’expulsion forcée de travailleurs, et enfin la question de la liberté d’expression au sein de la société », a-t-il déclaré.

Selon M. Offner, l’un des constats les plus préoccupants concerne le non-respect du salaire minimum légal.

« Le SMIC, révisé en 2022 à 558 000 francs guinéens, n’est pas appliqué à la SOGUIPAH. Nous avons consulté des dizaines de bulletins de paie qui montrent clairement que les travailleurs perçoivent des salaires inférieurs à ce seuil », a-t-il précisé.

De son côté, la directrice adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest, Mme Habibatou Gologo, a rappelé que l’organisation agit avant tout sur la base de la recherche et de la campagne.

« Nous menons des actions sur de nombreuses formes de violations des droits humains. C’est à l’État qu’il revient de prendre des dispositions face à ces situations. Notre rôle est d’attirer l’attention des acteurs concernés. Dans plusieurs pays, nos campagnes ont conduit à des réactions positives des autorités », a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, Amnesty International a formulé plusieurs recommandations à l’endroit de l’État guinéen, l’invitant à veiller non seulement à l’application du SMIC, mais aussi à garantir des rémunérations permettant une vie décente aux travailleurs de la SOGUIPAH et aux producteurs familiaux.

« Nous demandons le respect du SMIC non seulement pour les travailleurs de la SOGUIPAH, mais pour tous les travailleurs du pays, conformément à l’article 241 du Code du travail et aux conventions internationales ratifiées par la Guinée », a conclu Fabien Offner.

Facinet Soumah

Dernières Infos
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici