Au rythme envoûtant de la musique pastorale, le Collectif des Artistes Émérites du Fouta (CAEF) a reçu le Directeur général du Bureau Guinéen des Droits d’Auteur (BGDA) lors d’un atelier de vulgarisation organisé au Complexe Culturel Chez Alpha VIP, à Labé.
Cette rencontre avait pour objectif de sensibiliser les artistes locaux sur les fondements du droit d’auteur et de promouvoir une meilleure compréhension du rôle du BGDA dans la gestion collective des œuvres en Guinée. L’événement a rassemblé de nombreux acteurs culturels, dans une ambiance conviviale et engagée.
Mamoudou Maz Diallo, président du CAEF, a souligné l’importance de l’initiative :
« Nous avons jugé utile d’organiser cet atelier pour informer les artistes sur leurs droits et devoirs. Le CAEF a pour mission de défendre les intérêts des créateurs, de préserver leurs acquis et de les accompagner dans leur carrière. Le BGDA, en tant que société de gestion collective, joue un rôle clé dans la protection des œuvres des auteurs guinéens. Notre collectif regroupe des cinéastes, musiciens, stylistes et écrivains. Nous souhaitons à travers cette démarche renforcer la sensibilisation sur le système de répartition et les modalités d’adhésion au BGDA. »
Prenant la parole, Moussa Fofana, Directeur général du BGDA, a annoncé une prochaine rencontre exclusivement dédiée aux artistes de la musique pastorale. Il a également insisté sur la transparence du processus de répartition des droits :
« Faute de temps, toutes les questions n’ont pas pu être abordées aujourd’hui, mais nous invitons les artistes à se rapprocher du BGDA pour des échanges approfondis. Avant chaque répartition, nous informons tous les ayants droit via notre site web, notre page Facebook et notre ligne téléphonique dédiée. Le traitement des dossiers prend généralement un mois, suivi d’un autre mois pour les paiements. Désormais, chaque auteur doit disposer d’un compte bancaire, car les paiements en espèces sont proscrits. »
Le Directeur de la documentation du BGDA a également exhorté les anciens artistes à régulariser leur situation administrative :
« De nombreux anciens artistes n’ont pas encore déclaré officiellement leurs œuvres. Nous les encourageons vivement à le faire auprès du BGDA afin de pouvoir bénéficier de leurs droits. Une fois la déclaration enregistrée, ils recevront leur carte de membre et seront automatiquement inclus dans les états de répartition dès que leurs œuvres seront exploitées. »
L’atelier s’est achevé par une cérémonie de remise de satisfecits au Ministre de la Culture et au Directeur général du BGDA, suivie de prestations artistiques de danses traditionnelles. Une manière symbolique de célébrer la richesse culturelle du Fouta et l’engagement des institutions pour la valorisation des créateurs guinéens.
Facinet Soumah