Bukavu, 12 mai 2025 — L’est de la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à une tragédie humanitaire majeure, après de violentes inondations causées par des pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours sur la région. Le bilan provisoire fait état de plus de 100 morts, selon les autorités locales et les organisations humanitaires sur place. La majorité des victimes sont des enfants et des personnes âgées, piégés par la montée rapide des eaux dans des zones déjà vulnérables.
Les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu figurent parmi les plus touchées, avec des villages entiers submergés. Des maisons en terre se sont effondrées, des routes ont été coupées, et de nombreuses infrastructures de base – écoles, centres de santé, marchés – ont été partiellement ou totalement détruites.
« C’est une catastrophe sans précédent. Des familles ont été emportées dans leur sommeil. Nous manquons de tout : d’abris, de nourriture, de médicaments », a déclaré un responsable local de la Croix-Rouge congolaise.
Des secours débordés
Les services d’urgence sont dépassés par l’ampleur de la catastrophe. Les pluies continues compliquent les opérations de secours et rendent difficile l’accès à certaines zones sinistrées. Des milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des écoles ou des églises, transformées en abris de fortune.
Malgré les efforts des organisations humanitaires présentes dans la région, le manque de ressources, les routes impraticables et l’insécurité persistante due à la présence de groupes armés ralentissent considérablement l’acheminement de l’aide.
Une urgence climatique et humanitaire
La RDC, bien que riche en ressources naturelles, est particulièrement vulnérable aux catastrophes climatiques, en raison de la faiblesse de ses infrastructures et de l’absence de dispositifs d’alerte efficaces. Ces inondations récurrentes sont exacerbées par la déforestation, l’urbanisation non planifiée et le changement climatique mondial.
« Ces inondations devraient sonner l’alarme. Il est urgent de renforcer la résilience des populations face aux chocs climatiques et de mobiliser une réponse internationale rapide », a insisté un représentant du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Appel à l’aide internationale
Les autorités congolaises ont lancé un appel à la solidarité nationale et internationale, sollicitant une aide d’urgence pour répondre aux besoins les plus pressants : eau potable, abris, soins médicaux, vivres. Plusieurs ONG ont commencé à mobiliser leurs réseaux pour venir en aide aux sinistrés, mais l’ampleur de la catastrophe nécessite une réponse coordonnée à grande échelle.
Alors que les pluies continuent de s’abattre sur l’est du pays, les survivants, traumatisés et démunis, attendent des secours qui, pour beaucoup, n’arrivent pas à temps.
Xolomo Tokpa
