Les fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit du lundi à mardi 22 juillet 2025 sur plusieurs localités de la Guinée ont particulièrement touché la commune urbaine de Coyah, provoquant d’importants dégâts matériels et humains. Face à cette situation dramatique, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), Gabriel Haba, à la tête d’une importante délégation, s’est rendu sur place pour constater les dégâts et apporter son soutien.
Une visite de réconfort aux sinistrés
Avant de rencontrer le président de la délégation spéciale de Coyah, lui-même victime des inondations, Gabriel Haba s’est rendu à la maison des jeunes où des sinistrés sans abris ont trouvé refuge. Rejoint par les membres du CNOSCG de Coyah, il a exprimé sa compassion et son empathie aux victimes, leur assurant qu’elles ne sont pas seules dans cette épreuve.
À cette occasion, il a annoncé un soutien moral et matériel, matérialisé par un don symbolique de 16 sacs de riz remis à la responsable de l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH), ainsi qu’une enveloppe symbolique à la famille éplorée par la perte tragique d’un bébé de trois mois.
Constats sur le terrain et interpellations
La délégation s’est ensuite rendue au quartier Sambaya, chez Fodé Morlaye Bangoura, président de la délégation spéciale, dont une partie de la maison a été emportée par les eaux.
Dans son intervention, Gabriel Haba a exprimé sa profonde tristesse :
« Nous sommes attristés par ce drame. Chaque année, le même phénomène se reproduit au même endroit. Il est temps de dégager les responsabilités et de prendre des décisions fortes. La vie humaine est sacrée et n’a pas de prix. »
Pour sa part, Fodé Morlaye Bangoura a pointé du doigt les travaux d’infrastructures :
« Ce phénomène est devenu cyclique depuis la construction des routes et des ponts par les entreprises chinoises. Les cours d’eau sont ensablés et nécessitent un curage urgent. »
Plaidoyer pour des solutions durables
Au cours d’une rencontre avec le préfet de Coyah, le Colonel Yaya Kalissa, le président du CNOSCG a insisté sur la nécessité d’une action concertée entre autorités, société civile, partenaires et populations :
« Chaque année, nous revenons compatir sans prévenir ces drames. Il faut des mesures courageuses, même si elles sont coûteuses. Les zones inondables doivent être dégagées et les occupants recasés avant qu’un autre drame ne survienne. »
Il a également proposé la mise en place d’un travail d’identification des dégâts en collaboration avec l’ANGUCH et la société civile pour interpeller les responsabilités à tous les niveaux.
Prise en charge des victimes et visite des zones sinistrées
Malgré les difficultés financières, le CNOSCG a offert 15 sacs de riz supplémentaires et lancé un appel à la solidarité des bonnes volontés pour aider les sinistrés.
La délégation a visité plusieurs zones touchées, notamment Kalema (quartier Fily 1), où la tragédie d’un nourrisson emporté par les eaux a profondément ému les participants. La mère de l’enfant, blessée et en état critique, a été évacuée d’urgence en ambulance grâce à l’intervention directe de Gabriel Haba.
Accusations contre une entreprise et mise en garde
La visite s’est poursuivie au parc chino-guinéen, une carrière de production de graviers accusée par la population d’aggraver la situation depuis la construction d’un pont. Le président du CNOSCG a mis en garde l’entreprise contre de nouvelles plaintes si des mesures correctives ne sont pas prises.
Hébergement temporaire des sinistrés
La tournée s’est achevée au quartier Bananeraie, dans une école primaire transformée en centre d’accueil, où des dizaines de sinistrés sont actuellement pris en charge par l’ANGUCH.
Facinet Soumah

