La République démocratique du Congo et le Rwanda ont conclu un accord provisoire pour faire taire les armes dans l’Est du pays. Cet accord a été négocié à Washington sous l’égide des États-Unis et du Qatar.
Il sera officiellement signé par les ministres concernés le 27 juin 2025.
Le pacte comprend plusieurs engagements clés :
- Désarmement des groupes armés,
- Respect de la souveraineté territoriale,
- Intégration de groupes armés non étatiques,
- Retour des réfugiés et
- Accès humanitaire sécurisé dans les zones de conflit.
Cette région a vu des centaines de milliers de personnes fuir les combats depuis le début de l’année.
Une région stratégique et instable
L’Est de la RDC est en proie à des conflits depuis des décennies. Plusieurs groupes armés s’y affrontent, notamment pour le contrôle des ressources comme le coltan et le cobalt. L’escalade actuelle a commencé début 2025, lorsque les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon l’ONU, ont pris le contrôle de Goma, la plus grande ville de la région.
Kigali rejette toute implication, malgré les preuves documentées par les Nations unies et d’autres sources indépendantes.
Un accord à double enjeu
Pour Washington, cet accord vise aussi un objectif économique. Le conseiller spécial de la Maison-Blanche pour l’Afrique, Massad Boulos, a joué un rôle clé dans les négociations.
Les États-Unis cherchent à stabiliser la région. Mais aussi à permettre l’accès aux ressources minières pour les entreprises américaines, face à une domination chinoise croissante depuis vingt ans.
Une étape vers la paix ?
L’accord représente un pas important, mais fragile. La signature prévue le 27 juin à Washington sera suivie de près par les partenaires régionaux et internationaux. La réussite dépendra de la mise en œuvre réelle des engagements, dans une zone où la paix reste toujours précaire.
Xolomo Tokpa
