Conakry, 28 mai 2025 – Coup de massue pour le MODEL. La Cour d’appel de Conakry a tranché ce mercredi dans le procès très médiatisé d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MODEL), confirmant la peine de 2 ans de prison ferme prononcée en première instance par le tribunal de Dixinn.
Aliou Bah était poursuivi pour « offense et diffamation » à l’encontre du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. Un verdict lourd de conséquences politiques, qui enterre provisoirement l’espoir de ses partisans de voir leur leader libéré.
Un jugement confirmé, mais une peine allégée par rapport au réquisitoire
Lors des plaidoiries, le procureur général avait requis 5 ans de prison, mais le juge en appel a préféré maintenir la peine initiale de deux ans, refusant d’alourdir la sentence. Une maigre consolation pour la défense, qui n’a pas caché sa déception.« Nous sommes profondément choqués par cette décision. C’est un coup dur pour la démocratie et la liberté d’expression », a déclaré un des avocats du leader politique, annonçant un pourvoi en cassation devant la Cour suprême.
Audience sous haute tension et accès restreint
L’audience s’est tenue dans une ambiance tendue. La presse et de nombreux militants venus soutenir leur leader se sont vu refuser l’accès à la salle, alimentant davantage la frustration autour de cette affaire.
Pour les membres et sympathisants du MODEL, c’est une décision vécue comme une épée de Damoclès, tombée sur un parti déjà fragilisé par le contexte politique actuel.
Et maintenant ?
Aliou Bah reste en détention, tandis que son équipe juridique prépare la riposte judiciaire.
Facinet Soumah
