Lansana Chérif, porte-parole des manifestants, a expliqué en détail l’origine de leur contrat avec les responsables du PN-RAVEC et a précisé qu’ils étaient restés deux mois sans salaire.
<Nous sommes ici aujourd’hui pour réclamer notre dû aux responsables du PN-RAVEC, qui refusent de nous payer depuis plus de deux mois. Nous avons travaillé un mois avec le RAVEC, et cela fait maintenant deux mois que nous n’avons pas perçu notre salaire. C’est pourquoi nous manifestons devant la mairie de Matoto : pour rencontrer Monsieur le Maire, mais aussi pour attirer l’attention du Président de la Transition sur notre situation>, a-t-il souligné.
Il est ensuite revenu sur les raisons de leur mobilisation devant la mairie de Matoto.
<<À l’origine, c’est le quartier qui nous a sollicités. Nous avons suivi une formation, puis nous sommes allés sur le terrain pour identifier les personnes dépourvues d’actes de naissance. Ce travail a duré un mois. À la fin du mois de février, nous devions être payés, mais nous sommes en mars et nous n’avons toujours rien reçu. C’est pourquoi nous avons décidé de manifester, afin de rencontrer le maire et d’alerter les autorités sur notre situation. Nous sommes nombreux, et d’autres sont en route pour nous rejoindre>>, a déclaré le porte-parole du mouvement.
Interrogé sur leur rôle sur le terrain, il a précisé qu’ils étaient chargés d’identifier toutes les personnes sans acte de naissance.
<Notre mission était d’identifier ces personnes, de remplir des fiches, puis d’assurer le suivi avec les équipes concernées. C’était un travail très exigeant : chaque jour, nous partions tôt le matin et rentrions tard le soir, sans repos. Selon notre contrat, nous devions être payés à la fin du mois, mais nous avons attendu jusqu’en mars, sans résultat. Parmi nous, il y a des pères et des mères de famille qui ont tout abandonné pour ce travail, et aujourd’hui, on nous refuse notre salaire>, a-t-il déploré.
Pour conclure, le porte-parole a appelé à l’implication des autorités communales de Matoto ainsi que du Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, afin que leurs droits soient respectés.
<< C’est pourquoi nous sommes ici, pour attirer l’attention du premier responsable communal et du Président de la Transition. Nous avons entrepris de nombreuses démarches auprès des chefs de quartier, mais en vain. Dans les jours à venir, nous irons encore plus loin>>, a-t-il averti.
Facinet Soumah