La décharge de la Minière, implantée depuis plusieurs décennies dans la capitale guinéenne, représente une menace persistante pour la santé des habitants du quartier Dar-Es-Salam 2, notamment les enfants et les personnes âgées. Les fumées toxiques qui s’en échappent provoquent de graves affections respiratoires, rendant ces populations particulièrement vulnérables.
Les enfants souffrent de toux chroniques et de troubles respiratoires, tandis que les personnes âgées voient leur état de santé se détériorer de manière inquiétante. Le drame le plus récent est survenu avec le décès de Mohamed Khalib Sylla, premier imam de la grande mosquée centrale de Dar-Es-Salam 2. Ce dernier, atteint de complications pulmonaires, n’a pas survécu, malgré les multiples appels à l’aide lancés par sa communauté. Sa maladie aurait été aggravée par l’exposition prolongée aux émanations nocives de la décharge.
Ce décès tragique a ravivé l’indignation des riverains, qui réclament la fermeture immédiate du site et une réforme urgente de la gestion des déchets à Conakry. Les habitants demandent aux autorités de prendre leurs responsabilités pour assurer un environnement sain, notamment pour les couches les plus fragiles de la population.
En l’absence de mesures concrètes, la décharge continue de symboliser l’échec des politiques publiques en matière de salubrité et de santé environnementale dans la capitale.
Facinet Soumah
