Depuis son officialisation en 1977 par les Nations-Unies, chaque année, le 8 mars est célébré la Journée Internationale des Droits des Femmes à travers le monde. Cette journée, les femmes expriment des revendications féminines et défendent leurs causes à travers des écrits et des discours oraux.
En Guinée, c’est le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables (MPFEPV) qui a organisé cet événement cette année au palais du peuple à Conakry sous le thème: “Pour toutes les femmes et filles : droits, égalité et autonomisation.” Cette rencontre a connu la présence de nombreuses personnalités du pays, notamment le Premier ministre, la Première Dame de la République et quelques membres du gouvernement de la transition.
La ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, Charlotte Daffé, dans allocution, s’est réjoui des actions réalisées par le président Général Mamadi doumbouyah en faveur des femmes de Guinée.
<< Ce jour, nous célébrons les femmes et toutes les femmes. Il me vient à l’esprit des figures de l’ombre qui ne figurent peut-être pas à la télévision ou ne sont pas présentes sur les médias sociaux en raison de leur statut. Je les célèbre du fond de moi-même et je salue leur bravoure. J’ai une pensée pour ces femmes de l’arrière-pays, invisibles, qui, pour subvenir aux besoins de leurs familles, doivent concasser les graviers, pêcher en utilisant des embarcations de fortune, affronter des mines artisanales à la recherche de l’or, ou encore s’entasser dans des véhicules de transport en commun à la recherche de marchés. Ces femmes sont des pionnières qui méritent respect et considération. Le 8 mars est leur journée et il est temps de rééquilibrer la situation.>> a déclaré cette ministre.
Elle a également félicité la nomination de plusieurs femmes aux postes de responsabilité en Guinée par les autorités de la transition pendant ce mois saint de ramadan.
<< Nous avons accueilli avec beaucoup de bonheur le cadeau fait aux femmes de Guinée en ce début de mois de mars. La barre des 48 % de femmes nommées aux postes enviables de chefs de cabinet des départements ministériels a été atteinte. Merci, Monsieur le Président de la République. Nous n’avons aucun doute que les futures nominations tiendront compte des quotas raisonnables de représentativité féminine. Telle est l’essence même du Compendium des compétences féminines de Guinée, dont nous avons entièrement rédigé le programme et qui vous sera solennellement présenté aujourd’hui>>. a t-elle souligné.
Par ailleurs, la ministre Charlotte Daffé, a lancé message fort dans le cadre de protection des droits des femmes et filles de Guinée et d’ailleurs par les autorités et surtout la lutte contre les violences basées sur le genre.
<< Nous formulons également le plaidoyer pour une prise en compte plus effective de la protection des droits des femmes et de la lutte contre les violences basées sur le genre. En particulier, nos séances de travail avec les organisations féminines et les partenaires au développement ont permis de souligner la nécessité du suivi judiciaire de tous les cas de violence et du durcissement de la politique pénale contre tous les auteurs et complices d’actes de violence à l’endroit des femmes. Convaincu par ces résultats, M. le Président de la République nous a instruits de renforcer l’autonomisation des femmes. En retour, dans la logique de la vision de développement national intitulée Programme Simondou 2040, qui consacre le bien-être de tous les citoyens sans exclusive, le Département a initié le Programme 5.002F, du nom de cette mesure, visant à soutenir 5 000 femmes et filles au sein de divers groupements et entités féminines dans différents domaines économiques et administratifs. Nous sollicitons sa bienveillance habituelle pour nous accompagner dans la mise en place de ce programme, qui est le prolongement de son initiative de 2022.>> a t-elle lancé.
Il faut rappeler que, pendant cette célébration de la journée internationale des droits des femmes, nombreuses thématiques ont été abordé par des spécialistes aguerris, à savoir: l’éducation et la formation des femmes, la santé, la persistance de la pauvreté qui pèse de plus en plus sur les femmes et l’économie, les femmes et les conflits armés, et la protection de la petite fille dans le monde.
Facinet Soumah