Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), El Hadj Cellou Dalein Diallo, a profité de l’Assemblée générale hebdomadaire de son parti pour lever toute équivoque sur sa position vis-à-vis des autorités de la transition. Dans un discours ferme et sans ambiguïté, il a dénoncé un profond décalage entre les promesses initiales du CNRD et la réalité actuelle du pouvoir, affirmant qu’aucun rapprochement avec la junte n’est désormais envisageable.
Selon lui, les débuts de la transition avaient suscité un véritable espoir. Comme d’autres acteurs politiques, Cellou Dalein Diallo avait salué les engagements du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), notamment en faveur du retour à l’ordre constitutionnel et du respect des droits fondamentaux. « Dès les premières heures, nous avons voulu contribuer positivement à la construction d’une transition apaisée et inclusive », a-t-il rappelé, évoquant les consultations de septembre 2021, tenues avant même la promulgation de la Charte de la Transition.
Mais cet espoir s’est vite dissipé. L’ancien Premier ministre sous le régime du Général Lansana Conté déplore aujourd’hui une rupture flagrante entre les paroles et les actes. Il accuse le CNRD de s’éloigner des engagements initiaux au profit de pratiques autoritaires.
« Il n’est pas question de courtiser qui que ce soit, ni d’attendre une quelconque faveur. Ce que nous exigeons, c’est le respect des serments, des lois nationales et des engagements internationaux de la Guinée », a-t-il martelé.
Pour le leader de l’UFDG, les positions de son parti et celles du CNRD sont désormais « irréconciliables ». Le temps du dialogue et du compromis est, selon lui, révolu. L’UFDG s’engage désormais dans une logique de résistance face à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire et de confiscation du pouvoir.
Facinet Soumah
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