Au-delà de sa saisine de la Cour suprême, le président du Bloc Libéral s’est montré particulièrement sévère à l’égard des missions d’observation de la CEDEAO et de l’Union africaine. Selon lui, leurs rapports ne reflètent pas la réalité du scrutin.
« J’ai lu le rapport que les observateurs internationaux ont publié. Ils disent avoir observé le vote dans 389 bureaux de vote, alors qu’il y en avait 23 662 à travers le pays et à l’étranger », a-t-il rappelé, dénonçant une couverture « insignifiante ». « Cela ne représente même pas 0,005%. Et malgré cela, ils concluent que tout s’est bien passé. Voilà l’irresponsabilité de ces organismes bilatéraux africains, qui constitue en réalité une démission de leur part. »
Le leader libéral a estimé que ces pratiques contribuent à fragiliser les démocraties africaines et à provoquer des crises politiques. « Si nous avons connu un coup d’État ici, c’est parce que la CEDEAO n’a pas joué son rôle », a-t-il accusé. « En 2019 déjà, nous étions à Abuja pour demander à la Cour de justice de la CEDEAO d’empêcher Alpha Condé de modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. La Cour n’a rien fait. Finalement, le pays a connu un coup d’État. »
Faya Millimono a terminé son allocution en dénonçant « un tourisme électoral » financé, selon lui, par « l’argent des contribuables », et qui, à ses yeux, ne produit aucune garantie réelle de transparence.
Facinet Soumah

