La vente aux enchères des biens saisis de l’ancien ministre de la Défense, Dr Mohamed Diané, figure influente du régime d’Alpha Condé, aura lieu ce jeudi 29 mai 2025 à Conakry. Organisée par l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC), cette opération vise à reverser les produits de la vente dans les caisses de l’État.
🏛️ Les biens mis en vente
Voici les principales propriétés de luxe concernées :
- Un immeuble R+8 au quartier Almamya, commune de Kaloum ;
- Un immeuble R+10 à Sandervalia (2e avenue), commune de Kaloum ;
- Un immeuble R+8 à T6, quartier Yattaya, commune de Ratoma ;
- Un immeuble R+5 à Misira, préfecture de Kankan ;
- Une usine agro-industrielle à Misira (Kankan), incluant deux hangars, une vaste cour et une plantation.
📝 Modalités de participation strictes
Le Directeur général de l’AGRASC, Alpha Seny Camara, a précisé que l’accès à la salle de vente sera limité aux seuls détenteurs de tickets numérotés, distribués en amont à toute personne sérieusement intéressée : « Nous avons des tickets numérotés de 1 à X. Seules les personnes disposant d’un ticket pourront entrer. Une personne intéressée peut retirer son ticket dès le mercredi soir, ce qui enclenche le processus. Le jour J, seules ces personnes seront autorisées à participer à la vente. »
💰 Prix de départ et paiement
Les prix de départ des biens seront dévoilés publiquement le jour de la vente. Les enchères pourront faire grimper ces prix, en fonction des offres : « Par exemple, l’immeuble d’Almamya pourrait être annoncé à 20 milliards GNF. Si les enchères atteignent 30 milliards, l’enchérisseur retenu peut effectuer un premier paiement partiel à la Caisse des Dépôts et Consignations. Ce versement valide la vente. Il disposera ensuite de 10 jours pour solder le montant restant. », a expliqué Alpha Seny Camara.
⚠️ Clause de rigueur : attention à la défaillance
L’AGRASC a également mis en garde contre tout défaut de paiement : « Si l’acheteur ne complète pas la transaction dans les 10 jours, le bien sera automatiquement réattribué au second meilleur enchérisseur. Et l’acquéreur initial perdra le tiers de sa mise de départ. »
Cette mesure vise à garantir la sérieusité des acheteurs et la rapidité du recouvrement au profit du Trésor public.
🏛️ Une opération au bénéfice de l’État
Malgré les risques que prend chaque enchérisseur, l’État pourrait tirer des revenus considérables de cette vente. L’ancien procureur de Kaloum reste optimiste : « Tout ce qui entre dans les caisses de l’État n’est jamais perdu. »
Par Facinet Soumah

