Les 5, 6 et 7 décembre prochains, la préfecture de Koundara accueillera pour la première fois la 20ᵉ édition du Festival National des Arts et de la Culture (FENAC-2025). Une initiative du ministère de la Culture, qui vise à délocaliser cet important événement culturel vers l’intérieur du pays. Le choix de Koundara s’explique par la place significative que la ville occupe dans le patrimoine culturel national, selon les autorités.
En marge de cette annonce, le ministère de la Culture a procédé au lancement officiel de cette 20ᵉ édition à Conakry, lors d’une cérémonie présidée par le ministre Moussa Moïse Sylla, en présence du préfet de Koundara, du président de la délégation spéciale et de nombreux ressortissants de la préfecture.
Dans son discours, le colonel Adrahamane Keita, préfet de Koundara, a exprimé toute la reconnaissance de sa population : « Je prends la parole ici, au nom de toute la population de Koundara. C’est un grand honneur pour les Kondarakas et pour les gens du Badiar. Merci pour le choix porté sur notre préfecture pour abriter la 20ᵉ édition du Festival National des Arts et de la Culture.Cette édition, sous le leadership de monsieur le ministre Moïse Sylla, est pour nous, filles et fils de Koundara, une reconnaissance nationale d’un territoire qui, depuis plusieurs années, œuvre sans relâche à la promotion de la culture, de la cohésion et de l’identité de notre royaume. »
Poursuivant, le préfet a assuré que la population réservera un accueil exceptionnel à la délégation : « Monsieur le ministre, la communauté de Koundara me charge de vous dire que vous serez bien accueillis, avec bienveillance. Vous avez déjà reçu un accueil, mais cette fois-ci, il sera encore plus légendaire. Vous n’allez pas le regretter en choisissant notre préfecture pour la 20ᵉ édition du FENAC. »
Il a ajouté : « Monsieur le ministre a prouvé à tout le monde, à l’opinion nationale et internationale, que la richesse, c’est aussi la culture du monde. Et cette culture existe à Koundara. Koundara a une particularité, vous en êtes témoins. Merci au président de la République, qui ne s’est pas trompé en confiant ce département à votre personnalité et à vos cadres. »
Le préfet a conclu en lançant un appel à l’unité : « Je voudrais remercier tous les fils de Koundara, les Kondarakas. Je vous demande de vous donner la main, de conjuguer le même verbe. Je le dis ici devant le ministre, parce que c’est une occasion à saisir. »
Prenant la parole au nom du gouvernement, le ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, a rappelé la portée symbolique et politique du festival : « Ce rendez-vous n’est pas un simple festival. Il est une célébration de l’âme du réel, un espace où se rencontrent le cœur de nos traditions et le souffle de notre modernité. Au FENAC, se rencontrent la mémoire de nos ancêtres et les rêves de notre jeunesse. C’est un dialogue vivant entre ce que nous avons été, ce que nous sommes et ce que nous voulons devenir. »
Il a ensuite souligné la volonté du président de la République, le général Mamadi Doumbouya, de faire de la culture un pilier de la refondation nationale : « Cette édition, marquée par le début de l’itinérance du FENAC entre nos villes, traduit la volonté du Chef de l’État de faire de la culture une priorité nationale. Parce qu’elle unit, apaise, éduque et inspire. Le chef de l’État sait que la renaissance d’un peuple passe d’abord par la fierté de son identité. »
Le ministre a promis de mobiliser tous les moyens nécessaires pour la réussite de l’événement : « Je salue les collectivités locales, l’engagement du préfet et la détermination du président de la délégation spéciale. Vous êtes une source d’énergie pour les populations. Je vous promets que Koundara sera vue sous un autre angle, plus lumineux. Nous mettrons les moyens financiers, techniques et humains pour que cela soit possible. Car au-delà du festival, c’est la paix que nous serons en train de construire dans cette zone et sur l’ensemble du territoire national. Que chaque danse raconte notre histoire, que chaque chanson porte nos espoirs et que chaque scène, à Koundara, fasse battre le cœur de la ville : rouge pour le courage, jaune pour la lumière et vert pour l’espérance. »
Cette 20ᵉ édition du FENAC vise à contribuer à l’édification d’une société pacifique, fondée sur le dialogue intercommunautaire et la transmission culturelle. Elle ambitionne également de favoriser l’émergence de nouvelles formes artistiques et de jeunes talents, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel guinéen sous toutes ses formes.
Facinet Soumah
