Le lundi 11 mars 2025, le tribunal de proximité de Mandiana a ouvert le procès opposant la population de Kondianakoro à la société minière New Japan. Plusieurs autorités locales sont citées dans cette affaire, notamment le directeur préfectoral des mines, le secrétaire administratif de la préfecture, le sous-préfet de Kondianakoro, le président de la délégation spéciale de Kondianakoro ainsi que des responsables de l’entreprise minière. Ils sont poursuivis pour abus de confiance, corruption, concussion et d’autres infractions.
Lors de cette première audience, le juge a entendu trois parties : un représentant de la société New Japan, le responsable du cabinet privé chargé de l’évaluation des indemnisations, ainsi que le président de la délégation spéciale de Kondianakoro.
Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mandiana a rappelé que ces personnalités restent présumées innocentes jusqu’à ce que le tribunal rende sa décision : « Cette audience se déroule comme toute autre, à la différence près qu’elle implique des cadres administratifs. Nous avons tenu à programmer cette audience pour faire la lumière sur cette affaire et établir les responsabilités de chacun. Pour l’instant, toutes les personnes impliquées bénéficient de la présomption d’innocence jusqu’au verdict du tribunal. »
Le procès se poursuit ce mardi 12 mars 2025 au tribunal de première instance de Mandiana. À la barre, le secrétaire général de l’administration préfectorale, le directeur préfectoral des mines et le sous-préfet de Kondianakoro devront répondre aux accusations portées contre eux.
L’un des éléments marquants de l’audience est la déclaration d’un représentant chinois de New Japan, qui affirme que l’entreprise aurait versé 6 milliards de francs guinéens pour indemniser la communauté impactée.
Ces responsables seront-ils reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés ? L’issue de ce procès sera déterminante pour établir la vérité et situer les responsabilités.
Mohamed ALY
