Une nouvelle avancée majeure dans l’affaire de l’enlèvement d’Amir Boukhors, plus connu sous le nom d’Amir DZ, vient d’avoir lieu à Paris. Quatre hommes ont été mis en examen puis placés en détention provisoire ce vendredi 14 mai 2025, dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’enlèvement survenu en avril 2024 dans le Val-de-Marne.
Selon les informations du Parquet national antiterroriste (PNAT) relayées par l’AFP, ces suspects sont soupçonnés d’avoir participé à l’enlèvement de ce youtubeur très critique du régime algérien, en particulier du président Abdelmadjid Tebboune.
Pour rappel, Amir DZ avait été enlevé le 29 avril 2024 par des individus non identifiés alors qu’il se trouvait en région parisienne. Il avait ensuite été relâché le 1er mai 2024, sain et sauf mais marqué par cet épisode. L’affaire avait suscité une forte émotion dans la diaspora algérienne et au sein des cercles militants pour la liberté d’expression.
Déjà à la mi-avril, trois hommes, dont un agent consulaire algérien, avaient été mis en examen pour arrestation, enlèvement et séquestration en lien avec une entreprise terroriste. Ces nouvelles arrestations pourraient marquer un tournant dans l’enquête, en renforçant les soupçons d’une implication d’appareils étatiques ou para-étatiques algériens dans cette opération clandestine.
Amir DZ est l’un des influenceurs les plus suivis de la diaspora algérienne. Sa chaîne YouTube, où il publie régulièrement des vidéos critiques envers les autorités algériennes, cumule des millions de vues. Sa voix est perçue comme une des plus virulentes contre les pratiques du pouvoir algérien, notamment en matière de corruption et de répression politique.
L’affaire est suivie de près par les autorités françaises, les médias internationaux et de nombreux défenseurs des droits de l’homme, qui y voient une atteinte grave à la liberté d’expression et à la sécurité des opposants exilés.
L’enquête, toujours en cours, pourrait encore révéler d’autres ramifications dans cette tentative d’intimidation politique sur le sol français.
Xolomo Tokpa