Le processus de recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC) à Mandiana est secoué par un scandale de corruption. Quatre responsables locaux, accusés d’avoir exigé de l’argent en échange de l’enrôlement, ont été interpellés et présentés à la presse ce mardi 27 mai 2025. Ils comparaîtront en flagrant délit dès ce mercredi pour extorsion de fonds, corruption et concussion.
🎥 Une vidéo accablante déclenche l’affaire
L’alerte a été donnée par la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant un président de district pris en flagrant délit de corruption, demandant des pots-de-vin à des citoyens pour leur inscription à un processus pourtant officiellement gratuit.
« Dès la publication de cette vidéo, une enquête a été immédiatement ouverte. Les suspects ont été interpellés, auditionnés, et le procès-verbal transmis au parquet. Le dossier sera examiné dès demain en audience de flagrant délit », a déclaré Mamadou Saliou Diallo, procureur de la République près le tribunal de première instance de Mandiana.
👥 Des responsables locaux impliqués
Les investigations ont permis d’identifier et d’arrêter quatre individus :
- Le président du district de Gbonko 2,
- Le chargé de l’état civil local,
- Le président de la délégation spéciale de Nantania,
- Et le secrétaire général chargé de la collectivité.
Ils sont accusés d’avoir exigé des sommes d’argent aux citoyens pour valider leur enrôlement biométrique, violant ainsi les directives strictes des autorités de transition.
⚖️ Un message fort contre l’impunité
« Le chef de l’État a été clair : le recensement est gratuit et non négociable. Tout contrevenant s’exposera à la rigueur de la loi« , a martelé le procureur Diallo, visiblement déterminé à faire un exemple.
Ce procès, qui intervient à un moment clé du PN-RAVEC, se veut une démonstration de fermeté de la justice guinéenne face à la corruption administrative. Il s’agit aussi de rétablir la confiance des citoyens dans la transparence des opérations de recensement, pilier essentiel de la réforme de l’état civil en Guinée.
Facinet Soumah