Depuis le début de l’année 2025, les forces de sécurité sénégalaises ont intercepté près de 30 millions d’euros en fausse monnaie. Un chiffre vertigineux qui surpasse de loin les volumes confisqués en 2024, marquant une hausse spectaculaire et signalant un phénomène en nette expansion.
📌 Une multiplication des saisies dans tout le pays
Les services de police et les douanes sénégalaises ont réalisé plusieurs opérations coup de poing dans différentes régions : Dakar, Ziguinchor, Thiès, Kaolack, pour ne citer que les plus actives. Les perquisitions ont souvent révélé des appartements transformés en ateliers clandestins ou en entrepôts de billets contrefaits.
Les faux billets saisis imitaient différentes devises : francs CFA, euros et dollars américains, avec une qualité de reproduction variant de rudimentaire à quasi-professionnelle.🎙️ « La plus importante saisie, enregistrée à date, reste celle de la nuit du 1er au 2 mai », signale un communiqué officiel des douanes.
Cette opération conjointe menée entre Dakar et Thiès a permis de saisir l’équivalent de 7,8 milliards de francs CFA, soit près de 12 millions d’euros, en fausses coupures de 500 euros.
🔎 Une criminalité organisée et transfrontalière
Les enquêteurs évoquent des réseaux extrêmement structurés, souvent en lien avec des filières internationales spécialisées dans la contrefaçon monétaire. Des suspects étrangers ont été interpellés, laissant penser à une coordination régionale, voire à un crime organisé à l’échelle continentale. Plusieurs saisies incluent des équipements de production sophistiqués : imprimantes industrielles, encres spéciales, papiers filigranés, etc.
⚠️ Menace sur la stabilité économique et monétaire
La prolifération de faux billets représente une menace directe pour la stabilité de l’économie sénégalaise :
- 💸 Inflation de fait : l’introduction de fausse monnaie déstabilise la masse monétaire réelle ;
- 🏦 Méfiance accrue envers les billets en circulation ;
- 🔍 Fragilisation du commerce formel, notamment dans les zones urbaines denses.
Les commerçants, souvent premières victimes, redoublent de prudence, notamment en refusant certains billets ou en vérifiant chaque transaction avec des détecteurs.
🛡️ Une réponse sécuritaire en cours de renforcement
Face à cette recrudescence, l’État sénégalais a engagé une riposte sécuritaire accrue :
- 🔐 Renforcement des unités anti-fraude ;
- 📡 Coopération interservices entre police, douanes et services de renseignement ;
- 🧠 Formations spécialisées sur les méthodes de détection ;
- 📞 Appels à la vigilance et au signalement citoyen. 🎙️ « Ce combat ne peut être gagné sans la participation des citoyens », a déclaré un haut responsable de la douane.
📈 Une dynamique régionale à surveiller
Le phénomène ne se limite pas aux frontières du Sénégal. Des cas similaires ont été observés récemment en Côte d’Ivoire, au Mali et en Guinée-Bissau. Une coopération régionale, sous l’égide de la CEDEAO ou de l’UEMOA, est plus que jamais nécessaire pour contenir cette menace transnationale.
📌 Conclusion
La multiplication des saisies de fausse monnaie en 2025 est un signal d’alarme pour le Sénégal. Si les services de l’État semblent gagner en efficacité, la lutte contre les réseaux de contrefaçon demeure un défi de longue haleine, nécessitant des ressources, de la coopération régionale et une vigilance constante. Plus qu’un simple enjeu sécuritaire, c’est la crédibilité économique et la confiance publique qui sont en jeu.
Xolomo Tokpa